Mon enfant est timide : est-ce un défaut ? 

Mon fils de 10 ans est plutôt réservé, il n’ose pas prendre d’initiatives, prend rarement la parole à table et en société. Ce comportement m’inquiète. Je crains de l’enfoncer en lui en parlant…

Rodolphe, 45 ans

La timidité est-elle un défaut ? À partir du moment où elle pèse à votre fils, elle mérite en tout cas une certaine attention. Dans son coin, seul, hors du contact avec l’autre, il semble avoir du mal à se lâcher, peut-être à vous lâcher ? Prendre la parole à table, être soi-même, penser certaines choses et les dire, oser être différent aussi, penser autrement que ses parents, nécessite une base solide, une certaine confiance en lui, en vous, en le lien. C’est à la maison que chacun fait ses griffes, s’affirme, peut observer ce qui en résulte, et un peu plus loin, un peu plus tard, pourra tester certaines tentatives hors du foyer, plus mûr et sûr du fruit de son expérience faite en sécurité.

Si vous sentez que votre garçon n’essaye pas, ne se risque pas, n’a pas d’avis, ou ne l’ose pas, il est probable qu’il ne vive pas pleinement sa vie d’enfant et que, pour une raison ou une autre, il se cadenasse, se freine, s’enferme, et évite d’être lui-même. Lui signifier que cela vous préoccupe lui indiquerait que ce n’est pas inéluctable, qu’il est possible de l’aider, que vous êtes ouvert à l’idée que cela change et surtout, qu’il n’est pas tout seul à vivre cet enfermement. Quelqu’un s’en rend compte, s’en inquiète, voire même amorce la possibilité que cela évolue !

Que son père aborde la question avec lui, pourrait bien lui ouvrir une porte invisible à ses yeux aujourd’hui. S’il se sent bien avec ce côté introverti, il vous le dira, par contre, s’il peine à sortir de sa coquille, un petit coup de main ressemblera peut-être à un petit coup de bec, trouant le petit abri, non pour le démolir mais pour y apporter de l’air, de la lumière, de l’ouverture et de la vie… L’aider à sortir de sa coquille, ne serait-ce pas l’y rejoindre d’abord sans redouter son dérangement ? À force de penser le préserver vous risqueriez de le laisser fort seul derrière sa coquille protectriste… Pourquoi ne pas y aller, sans timidité de votre côté, avec toute votre confiance de père, en vous, en la façon dont vous pourriez trouer son armure, et la façon dont il pourrait recevoir cette ouverture providentielle et cet appel de votre part !

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