Le goût du risque se lit-il dans le cerveau des ados ?

Les ados ont parfois tendance à prendre beaucoup de risques : boire trop l’alcool, avoir des rapports sexuels non protégés, téléphoner au volant ou encore conduire trop rapidement ! Il est donc important d’en comprendre les raisons. Pour cela, une étude américaine a examiné les réactions de 58 jeunes âgés de 13 à 17 ans lorsque leurs comportements à risque mènent à une issue négative. Les chercheurs ont opté pour un jeu consistant à gonfler des ballons virtuels sur un écran d’ordinateur. Plus les ados gonflaient les ballons, plus ils gagnaient des points mais plus ils augmentaient aussi le risque de faire exploser le ballon et donc de perdre tous les points accumulés. Le jeu était réalisé dans un scanner afin d’analyser l’activité cérébrale des joueurs. Les chercheurs ont constaté qu’après l’explosion d’un ballon, les ados se montraient généralement plus prudents en gonflant moins les ballons suivants. Cependant, certains ne s’ajustaient pas aussi bien à la situation et continuaient à prendre beaucoup de risques par la suite. Explication : en réalité, ces ados montraient une activité cérébrale plus faible dans une zone du cerveau appelée le cortex préfontal médian qui est notamment impliquée dans les processus de prise de décision.

« Failure to retreat: Blunted sensitivity to negative feedback supports risky behavior in adolescents » de E. M. McCormick et E. H. Telzer
dans
NeuroImage, 2017.

Valentine Vanootighem est chercheuse en psychologie
à L’Université de Liège. Le thème de sa thèse est l’étude des faux souvenirs
dans le cadre du témoignage oculaire chez l’enfant et l’adulte.
Elle collabore au site www.psychopium.be.

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