La théorie du genre

Monsieur le Directeur,

J’ai un problème et je voudrais vous demander de m’aider.

Jusqu’à il y a quelques mois, je me sentais bien dans ma peau de fille mais mon corps change et je ne l’aime plus. Durant les récréations, les filles passent leur temps à interroger qui est bi et qui ne l’est pas. Car si t’es pas bi, t’as rien compris. Moi je ne veux pas être bi, je veux devenir un garçon ! Quand on est un garçon, on peut faire beaucoup plus de choses. Je veux choisir mon corps, comme je le sens. Depuis ce travail que nous avons fait en classe sur la théorie du genre, je n’arrête pas d’y penser et je sais que c’est possible. Je ne suis pas la seule, d’autres filles de ma classe suivent déjà un programme d’hormones pour changer de sexe. Malgré que le conseiller pédagogique de l’école leur ait parlé, mes parents hésitent à prendre rendez-vous dans le service transgenre qu’il leur a recommandé.

Pourriez-vous leur parler, Monsieur le directeur ? Et leur expliquer que de nos jours on a le droit de décider soi-même de son identité sexuelle ?

Merci beaucoup.

Enaïde

Force est de constater que les psys sont de plus en plus interpellés par des jeunes emberlificotés dans la théorie qui prône que, pour être homme ou femme, le sexe biologique n’est pas déterminant. Et que notre société bride et étouffe certains possibles de l’enfant. Cette nouvelle anthropologie bannit Nature et Culture au profit d’une « identité du genre » librement choisie.

Par Diane Drory, psychologue et psychanalyste. Spécialiste des troubles de la petite enfance

Devant cette ivresse des possibles, certains jeunes pensent qu’il faut goûter à toutes les identités, toutes les sexualités et ne se fixer dans aucune.

Que certains artistes, telle Beatriz Preciado, choisissent d’explorer une multiplicité de désirs, d’identités, est une chose. Mais que l’institution scolaire enseigne aux enfants que l’hétérosexualité est une option parmi d’autres à laquelle nul n’est forcé de se cantonner en est une autre.

Que penser d’un conseiller pédagogique qui, face à une enfant en pleine mutation physiologique et psychique, soutient l’idée que l’identité sexuelle est indéterminée ?

Qu’en est-il de tous ces adolescents  qui consultent parce qu’ils ne se sentent pas « normaux » ? Parce que leur désir hétérosexuel « trop classique » les isole ? Parce qu’ils deviennent la risée des autres ?

Déjà que l’on n’ose pas leur mettre de limites ni différer leurs désirs, vers quelles nouvelles errances pousse-t-on nos jeunes avec la théorie du genre ? « Résolus à ne plus les confiner dans une quelconque identité, nous abandonnons nos enfants. N’est-ce pas les laisser se construire par identification aux images les plus vulgaires, les plus kitsch, et pour le coup, les plus dégradées et dégradantes du féminin et du masculin » ? s’interroge la philosophe Bérénice Levet. Effectivement, la pornographie ne devient-elle pas un référent pour nombre de jeunes ?

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