En quoi le travail de constellations familiales enrichit celui du coach ?

Par Pierre Lucas, coach, senior trainer au BAO Group, animateur du cycle « Consteller » à l’institut BAO Elan Vital

Le travail du coach consiste à aider le coaché à franchir une étape : passer d’un état présent à un état désiré. La plupart du temps, le blocage vécu par le coaché s’explique par des croyances inconscientes qui l’empêchent d’avancer. Ces croyances sont souvent le résultat de conditionnements vécus dans l’enfance et l’adolescence (éducation, expériences plus ou moins traumatisantes).

Diverses grilles de lecture sont utilisables pour permettre au coach de faire émerger ces croyances limitantes. Le travail de questionnement accompli par le coach aboutira le plus souvent à un élargissement de la conscience du coaché, ce qui donnera à ce dernier un plus large éventail d’options pour dépasser ses blocages, atteindre ses objectifs ou en changer parfois radicalement.
Mais il arrive aussi que le processus de questionnement mis en œuvre par le coach soit ralenti, faussé voire même bloqué et ce pour deux grands types de raisons se trouvant soit chez le coach lui-même, soit chez le coaché.
Dans les deux cas, les croyances peuvent être à ce point profondes qu’elles sont difficiles à faire émerger. Et cela est d’autant plus vrai que certaines croyances ne sont liées ni à l’éducation ni même à des traumatismes vécus par le coaché lui-même.

Il a été démontré aujourd’hui que l’être humain vient au monde porteur de certaines croyances appartenant à ses ancêtres : parents, grands-parents, arrières grands-parents … pour ne citer que la ligne directe.
C’est ici que le travail de constellations familiales trouve tout son intérêt pour le coach. En effet, s’il veut et souhaite aller plus loin avec son coaché, dans la recherche de blocages profonds expliquant le plus souvent des situations ou comportements récurrents, les constellations familiales s’avèrent être un outil de choix. Certains « scénarios » de vie se répètent de générations en générations, dont un ou plusieurs individus de la famille héritent.
Pour le coach, s’il est important qu’il continue de se former, c’est aussi dans l’intention de continuer son propre développement personnel afin d’aller avec plus d’acuité au fond de lui-même pour se connaitre mieux et se mettre au clair avec certains de ses propres blocages. Ceux-ci pourraient être à la source d’un questionnement incomplet voire biaisé à l’égard du coaché.
Par exemple, un coach évitera, plus ou moins consciemment, d’explorer certains territoires dès lors qu’ils touchent à des zones personnelles non suffisamment travaillées, ou en tout cas pas vraiment résolues : lien aux parents, à la fratrie, grands-parents etc …

Le coach formé aux constellations familiales dispose d’un savoir-faire complémentaire, indispensable dès lors que les blocages du coaché ont un lien plus ou moins direct avec son histoire familiale. Sa palette d’investigation s’en trouve dès lors enrichie.
L’expérience acquise lors d’une formation en constellations familiales et systémiques donne au coach une aisance pour questionner les liens symboliques le plus souvent à l’origine des difficultés relationnelles : par exemple, les difficultés qu’un coaché aurait avec une quelconque autorité sont rarement sans connexion avec le lien aux parents … Le nombre de situations traumatisantes vécues par l’arbre généalogique est élevé : faillites, abus, exil, maladies, décès prématurés … Tout autant que les expériences positives : réussites, découvertes, créativité artistique, excellence dans tel ou tel domaine …

Le coaching est essentiellement un travail neurocognitif. Il se heurte donc aux limites du mental et des émotions qui peuvent mentir de sorte que ni le coach ni le coaché ne décèlent le leurre. La différence fondamentale avec les constellations familiales est que celles-ci s’appuient sur le langage corporel. Partant du principe fondateur que le corps sait tout, et qu’il ne ment pas. C’est donc d’une écoute et d’un accompagnement élargi et plus complet que le coaché peut bénéficier.

Une étude révèle à quelle heure faire du sport pour perdre plus de poids en cas d'obésité

Par Pierre Lucas, coach, senior trainer au BAO Group, animateur du cycle « Consteller » à l’institut BAO Elan Vital Le travail du coach consiste …