« La Bonne Epouse » : Une belle (et rebelle) comédie féministe

Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne Paulette Van Der Beck (Juliette Binoche) aux jeunes filles dans son école ménagère. Mais, à l’aube de mai 68, ses certitudes vacillent. Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?

Avec son nouveau film « La Bonne Epouse », Martin Provost nous peint l’émancipation féminine avec un humour engagé qui n’appartient qu’à lui. Il nous parle d’un temps, pas si lointain, où les femmes n’existait qu’en tant qu’épouse. « Je me souviens des cartes de visite de mes parents sur lesquelles était écrit “Mr et Mme Joël Provost“. Enfant je n’en étais évidemment pas conscient, mais elles me sont restées en mémoire. Ma mère n’existait qu’en tant qu’épouse. Et être une «bonne épouse», c’était avant tout renoncer à soi. Mon père faisait partie de ces hommes qui rentraient du travail, s’installaient au salon pour lire leur journal, en attendant de mettre les pieds sous la table. » se remémore le réalisateur.

Régle N°1 : La bonne épouse est avant tout la compagne de son mari, ce qui suppose oubli de soi, compréhension et bonne humeur.

Sur des airs de Joe Dassin, entrecoupés d’éclats de rire (aux larmes),  « La Bonne Epouse » met en mouvement une formidable prise de conscience. Irrésistible de drôlerie, Juliette Binoche s’est vue taillée un rôle sur-mesure tandis que Yolande Moreau, semblant tout droit sortie d’un monde parallèle, incarne la belle-sœur éthérée et fantaisiste avec plein de poésie. Enfin, Edouard Baer nous touche par son intelligence et son charme imparable. « Je voulais que le film soit très stylisé, avec des dialogues ciselés, un rythme soutenu, de l’émotion… qu’il soit plein de cette énergie incroyable qui s’est libérée avec 68. » confie Martin Provost. Et c’est gagné ! On dit « Oui » à cette comédie colorée et théâtrale qui bouscule les codes en finesse.

« La Bonne Epouse », un film de Martin Provost avec Juliette Binoche, Yolande Moreau et Edouard Baer. Au cinéma le 11 mars.

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Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne Paulette Van Der Beck (Juliette Binoche) aux jeunes filles dans son école ménagère. Mais, à l’aube de mai 68, ses certitudes vacillent. Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?