BONNARD, PIERRE ET MARTHE : Le film qui peint les couleurs du bonheur

Image du film "BONNARD, PIERRE ET MARTHE" ou l'on voit Bonnard entrain de peindre au premier plan et sa femme le regardant au second

Dans ce biopic qu’il consacre au peintre Pierre Bonnard et à sa muse et épouse Marthe, le réalisateur français Martin Provost rend hommage à l’influence sur son œuvre de cette femme présente en filigrane dans ses œuvres majeures. 

L’héroïne de l’histoire est celle qui a guidé le geste de l’artiste, de même qu’à l’origine de ce film « feel good » (sélectionné à Cannes et au FIFF de Namur) se trouve Pierrette Vernon, petite nièce de l’égérie derrière les tableaux, venue à la rencontre de Martin Provost dans l’intention de rendre à Bonnard ce qui appartenait à Marthe. 

Interprété par Cécile de France aux côtés de Vincent Macaigne, le couple dont la dynamique était, comme c’est souvent le cas, faussement perçue de l’extérieur, a composé un théâtre de vie pour chacun des protagonistes. En résonance avec Séraphine, autre film réalisé par Martin Provost, ce destin de peintres se lit entre les couches de matières. 

Martin, qu’est-ce qui vous a interpellé dans cette trajectoire d’artistes ? 

P : « Marthe demeurait aux yeux du grand public une femme trouble et manipulatrice, alors qu’à ceux de Pierrette, elle s’était sacrifiée pour que Pierre accomplisse son œuvre. »

Vous évoquez un « mystère Bonnard » …

M.P : « Ce mystère s’est incarné pour Pierre dans la représentation obsessionnelle du corps de Marthe. Dès le départ elle est omniprésente, offerte, énigmatique, impudique, puis peu à peu, alors qu’elle devient folle, repliée sur elle-même, le plus souvent dans sa baignoire, éternellement jeune, et éternellement fuyante. A tel point que l’œuvre de Pierre Bonnard est indissociable de la présence de Marthe et n’aurait pas été la même sans elle. Pierre qui, au début de leur relation, participe pleinement au bouillonnement artistique de son temps, s’enferme peu à peu avec elle dans un isolement entièrement dédié à son œuvre, rongé par une fièvre créatrice, faite sous la surface de culpabilité et de pulsions violentes. C’est dans cet espace que j’ai choisi de situer le film, dans cette transformation secrète d’un couple ». 

Cécile, qu’est-ce qui vous a séduite dans ce projet ? 

C.d.F : « Martin est un formidable portraitiste de femme. J’ai trouvé le scénario très personnel, j’étais emballée à l’idée d’interpréter le personnage de sa jeunesse à sa mort et de la faire évoluer de petite bonne femme de condition modeste à psychotique, mais toujours en fusion avec la nature. C’est une petite berrichonne, éblouie par un milieu bourgeois, qui rêve de sortir de sa condition. C’est un personnage qui peut se révéler menaçant et pour une actrice, c’est passionnant à jouer. C’est avant tout une femme amoureuse… Lui sans elle ne serait pas devenu Pierre Bonnard, et elle sans lui serait morte. Ils ont vécu une vie de liberté, dans la nature, souvent nus, et leur amour a duré en traversant les événements de la vie ». 

Image du film "Image du film "BONNARD, PIERRE ET MARTHE" ou l'on voit Pierre Bonnard et sa femme Marthe

Le film diffuse sa propre lumière intérieure, à découvrir sur une autre toile, celle du cinéma.

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec Imagine Film Distribution.
imaginefilm.be

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